Camille : Je suis très reconnaissant de m’entretenir avec toi sur l’être nouveau et en même temps intrigué sur le fait que tu l’appelles un « nouveau-né ».
Yeshua (avec un grand sourire) : L’Humain est en train de vivre une grande transformation, une véritable naissance dans un être nouveau. Il naît dans une nouvelle dimension infiniment plus grande que celle qu’il a connu auparavant. Il vit une naissance comparable à celle que les Humains appellent communément la mort.
Ce que tu appelles la mort est en vérité la re-naissance dans ta dimension de lumière. Tu te libères de toutes les limitations que tu t’es mises durant ta vie, de toutes sortes de croyances et valeurs qui n’étaient pas celles de ton être véritable. Elles formaient un monde où tu vivais comme dans une caverne regardant les ombres projetées, tournant le dos à la lumière pour utiliser l’allégorie de Platon. Tu prenais les projections, les jeux d’ombres multiples et variés que tu regardais sans cesse, pour la réalité. Lorsque tu meurs, c’est-à-dire tu re-nais, tu te retournes et te diriges vers la sortie de la caverne d’où vient la lumière. Tu as alors l’impression de passer par un tunnel où à l’autre bout, il n’y a que lumière. Tu as la révélation que tu as passé toute ta vie enfermé dans l’obscurité de la caverne. En sortant de celle-ci, tu vis la re-naissance dans ton être de lumière qui est ta nature véritable. Tu quittes l’illusion de l’ombre pour retourner dans ta nature lumineuse.
Camille : Ça parait incroyablement absurde ! Pourquoi l’Humain a choisi de s’emprisonner dans la caverne ?
Yeshua : L’Humain a
choisi d’expérimenter la séparation de sa nature divine qui est la lumière.
Au commencement, il a projeté le Soi à l’extérieur pour faire l’expérience d’un
soi relatif qui est à l’image du Soi, prolongeant ainsi l’acte de création du
grand Créateur qui, lui-même, se vit à travers les multiples Soi dans l’Univers
des formes. Cela permet de créer et de vivre la Conscience du Soi à travers
l’expérience du Soi. C’est le grand mouvement de l’Un vers le multiple pour
intégrer le multiple dans l’Un.
Faisons une analogie avec un scientifique : Au début, le scientifique a
une vision et un savoir théorique sur un aspect de la réalité. Ensuite, il passe
à des expérimentations pour mieux connaître la nature concrète et les
applications possibles dans le monde des formes. Il acquiert et intègre ainsi un
réel vécu, un savoir expérientiel, qui enrichit le savoir théorique pour n’en
faire qu’un.
Dans le Mouvement de création, le soi est créé à l’image du Soi et le lien de conscience entre les deux est éternellement présent. Tu peux te représenter ce lien par le symbole de l’infini où les deux cercles se touchent. Dans le premier se trouve le Soi supérieur qui est de nature subtile et divine, dans le deuxième le soi dans la forme, mais toujours relié par un lien de conscience. Le Soi se vit et fait l’expérience à travers le soi et intègre les expériences acquises, créant un soi dans la forme de plus en plus à l’image du Soi jusqu’au point où les deux ne font plus qu’un. Les deux cercles de la lemniscate ne forment alors plus qu’un seul cercle. Je t’ai ainsi décrit en quelques mots simples la motivation et le but du Mouvement de création et d’évolution que je vais étayer davantage plus tard.
Camille : Je ne trouve pas tes mots si simples mais plutôt philosophiques. Toutefois, ils ont le mérite d’être bien clairs.
Yeshua (rire) : Au début, il y avait le choix du Créateur de faire l’expérience à travers un Soi relatif dans la forme. S’en suivait donc l’acte de la Création du monde des formes et naquit le Mouvement de la vie. Puisque chaque forme de vie fut créée à l’image du Soi, celle-ci était libre de créer à son tour en tant que cocréateur divin pour multiplier les formes de vie. Tel était aussi le cas de l’Humain.
Camille : Je vois où tu veux en venir. L’Humain, profitant de sa liberté de choix, a choisi de rompre le lien de la lemniscate que tu viens de décrire et a créé deux cercles séparés.
Yeshua : Je vois que tu me suis bien, malgré mon langage apparemment un peu philosophique. L’Humain a commencé par rompre le lien de conscience entre les deux cercles, pour reprendre l’image. Ainsi, c’est créé le fameux voile de l’oubli et les Humains se sont enfoncés de plus en plus dans la profondeur de la caverne, oubliant leur origine de lumière. Ils ont créé le monde des cavernes avec ses jeux d’ombres qui mettaient en scène sans cesse leur existence dramatique. Le jeu dramatique a d’ailleurs débuté au moment où ils se sont identifiés aux reflets d’ombres qu’ils prenaient pour leur réalité et la caverne est dès lors devenue leur monde de prison. Comme tu sais bien, il s’est même créé au fils du temps une véritable industrie qui produisaient des théâtres d’ombres ou des films d’ombres extrêmement captivant qui les envoûtaient littéralement afin de les garder dans l’oubli, sans pour autant que les Humains s’en rendent compte. Mais à toute époque confondue, certains êtres éveillés avaient compris que s’il y a de l’ombre, il fallait bien qu’il y ait une source de lumière. En se retournant, il se sont aperçus de la lumière qui pénétrait par l’entrée de la grotte. En se dirigeant vers la lumière, ils ont redécouvert et recrée le lien de conscience entre la lumière et l’ombre, entre le Soi et le soi. Ils se sont rendu compte que le théâtre de l’ombre n’était que la simple création du soi séparé de sa source. En plus, ils se sont souvenus que le soi était censé être à l’image du Soi pour finir par ne faire qu’un et que cela était le but de l’évolution et le sens de l’expérience humaine. Ainsi, l’éveillé était libre de quitter définitivement la grotte grotesque et d’entrer à nouveau dans sa nature lumineuse. Quand bon lui semblait, il pouvait y retourner pour éclairer la caverne avec sa lumière et inviter ceux et celles qui étaient prêtes à s’éveiller à leur tour.
Camille : Si je comprends bien, l’Humain a choisi de passer des millénaires à sombrer dans une prison caverneuse et à se contenter de jouer au théâtre des ombres. A quoi bon tout cela ? Juste pour expérimenter le mal ?
Yeshua : Il n’y a pas de mal à cela. Il s’agissait simplement d’une opportunité de faire l’expérience de créer un soi dans la plus grande densité possible, du jamais vu dans l’univers. Le prix à payer, comme tu le dis, était la séparation, l’oubli de son origine et la perte du lien de conscience avec le Soi. Ainsi, le soi séparé, souvent nommé l’ego, a pris la place du Soi créateur qui lui est inspiré et relié à la Création de Tout ce qui Est. Le soi a commencé à créer son propre monde, ignorant le Tout…
Camille : Et a créé tout et n’importe quoi…
Yeshua (amusé) : Il a simplement fait une expérience. Et celle-ci était une opportunité pour le Soi d’intégrer un important savoir issu de l’expérience. Ce n’est pas rien, n’est-ce pas ? Simplement, une fois que tu as fait une expérience, tu n’es pas obligé de la répéter de maintes fois. Car le but est d’intégrer l’essence de l’expérience pour ré-intégrer le soi, qui devient de plus en plus à l’image du Soi, dans le Soi supérieur. Si tu n’intègres pas les apprentissages, tes expériences ne servent pas ton évolution et on pourrait dire que tu gaspilles ton énergie pour maintenir en vie une illusion, même si tu es parfaitement libre de le faire.
Camille : Que se passe-t-il alors lorsque l’Homme des cavernes qui vit dans ses jeux d’ombres virtuels s’éveille et décide de quitter la caverne ?
Yeshua : Tout change. D’abord, il ou elle se reconnaît dans son véritable être, ce qui représente pour l’Homme des cavernes un être complètement nouveau. Il se vit dans sa pureté, son innocence, sa splendeur et plénitude comme un nouveau-né. Contrairement au nouveau-né comme être physique, celui-ci vit en pleine conscience. A la naissance de l’être physique, l’âme vit comme une sorte de mort, car elle est pour la plupart du temps complètement voilée et perd, comme je l’ai déjà évoqué, le lien de conscience avec l’existence corporelle qui est sensé être son outil pour créer sur terre, au point où l’être physique finit par nier l’existence de l’âme.
Camille : C’est l’arrogance de l’ego qui voit ses jeux d’ombres menacés quand l’âme reprend les rênes et devient nouvelle reine de la vie.
Yeshua : L’être voilé re-naît au fur et à mesure dans la lumière, se reconnaît de plus en plus et vit progressivement sa nature d’amour, de joie et de plénitude. C’est une joie immense pour l’âme de rétablir le lien de conscience avec l’être physique car elle retrouve ainsi son outil terrestre perdu pendant des lustres. Comme un cavalier avec son cheval, ils pourront à nouveau faire équipe. Imagine la joie du cavalier qui aime profondément son cheval et qui le retrouve après une longue errance de ce dernier qui, sans but, allait brouter à gauche et à droite dans son ignorance dépourvue de sens. Ils pourront à nouveau avancer ensemble sur leur parcours de vie. Le cavalier n’a pas pour autant disparu. Avec une patience indescriptible, il tentait d’inspirer le cheval et de l’attirer à lui pour faire équipe, même s’il peut arriver parfois qu’un cavalier abandonne un cheval trop récalcitrant à toute proposition et choisit un nouveau cheval plus propice à cocréer.
Camille : Cela donne un cheval errant, sauvage et sans inspiration. Mais je te laisse continuer.
Yeshua : Merci. L’être
nouveau, nouvellement né reprend donc sa nature d’amour et de lumière.
Symboliquement nous pourrions représenter ce nouvel état d’être ainsi : s’ajoute
à la lemniscate horizontale qui exprime le lien entre le Soi intérieur et le
soi extérieur, une autre lemniscate, verticale cette fois, qui exprime le Soi
divin et le soi humain, formant une feuille de trèfle quadrifolié. Cette naissance
est appelée également la grande Transformation. Durant ce processus est recréé
le lien de conscience et d’amour entre le soi extérieur et le Soi intérieur
ainsi qu’entre le soi humain et le Soi divin, alors que le soi humain et
extérieur faisant cavalier seul a créé un monde sans amour ni lumière. C’était
une expérience. Toutefois, le soi séparé a développé une telle maîtrise du jeu
d’ombres qu’il n’a plus besoin de répétitions supplémentaires pour parfaire son
jeu.
L’être nouveau reprend sa place de Cocréateur divin sur terre … oui, j’ai
entendu ta question du comment ?
Camille : Merci !
Yeshua : Une fois le lien de conscience et d’amour recréé, c’est le Soi divin, intérieur qui crée à travers le soi humain, extérieur ce qui permettra au dernier de devenir de plus en plus à l’image du premier et cela jusqu’au point où ils deviennent tellement identiques que le soi, devenu un Soi relatif, puisse être ré-intégré complètement. La dualité laisse ainsi la place à l’unité. Il s’agit là d’une voie possible et il y en a, bien sûr, d’autres. Comme tu le devines, j’ai choisi de décrire celle-ci, parce qu’elle te convient actuellement le mieux.
Camille : En effet, elle me parle bien et je m’y suis déjà engagé inconsciemment. Néanmoins, je suis content d’avoir plus de conscience et de clarté grâce à ce que tu viens d’exposer.
Yeshua : Le Soi supérieur représente l’être universel que tu es, même si tu crées et agis « momentanément » sur terre. Il est donc doté des qualités fondamentales telles que l’amour, la joie, la paix, la plénitude et bien d’autres. Certaines sont davantage présentes dans ton être individuel et forment tes qualités fondamentales que tu manifestes dans ta vie. Tu crées à partir des qualités du Soi un monde formel imprégné de ses qualités. Tu es dès lors un Créateur de qualités et les formes que tu crées deviennent de plus en plus subtiles.
Camille : Est-ce que cela veut dire que les formes augmenteront progressivement leurs fréquences vibratoires ?
Yeshua : Absolument. À tel point qu’à un moment donné elles deviendront imperceptibles aux sens physiques car elles ne vibrent plus dans la même densité. Il y a bien des formes qui se trouvent déjà dans ces fréquences vibratoires et que tu commences à voir, entendre et sentir avec tes sens subtiles. Cela arrive parce que ton outil d’incarnation, tes différents corps : mental, émotionnel, énergétique et physique, vibrent à leur tour dans des fréquences plus élevés. En agissant en tant que Soi supérieur, tu vas inévitablement activer tes facultés subtiles telles que la clairvision, la clairaudience, la clairsensitivité et bien d’autres. Elles sont toutes beaucoup plus puissantes et opérationnelles que les outils physiques. Ces facultés font partie de l’équipement naturel de tous les Humains. Elles sont en toi et tu n’as pas besoin de les acquérir de l’extérieur. En t’éveillant de plus en plus à la Lumière et à l’Amour tu les ré-actives automatiquement.
Camille : Je n’ai donc pas besoin de suivre des cours ?
Yeshua : Ça n’empêche pas. Mais c’est ton âme qui sait quel est le moment propice pour qu’une faculté s’active ou que tes corps soient prêts à accueillir des courants d’énergies plus puissants. Ce n’est donc pas la peine de vouloir forcer quoi que ce soit ou d’être impatient. Cela serait plutôt contreproductif ou même nuisible car cels serait encore l’œuvre de l’ego qui agirait habilement à travers un déguisement spirituel. Comme nous avons vu, le processus se passe d’abord au niveau de la conscience. Ce n’est qu’en conscience que tu es capable et responsable de manier les outils, subtils et puissant à la fois.
Il se révèle à toi une fois pour toutes que tu es et a toujours été une âme qui se manifeste et agit à travers un habit physique, ton corps humain. Tu créeras l’unité âme-esprit-corps et reprendras ainsi ton identité d’Humain cosmique.
Camille : Attends deux secondes. Que veux-tu dire avec « Humain cosmique ».
Yeshua : C’est très simple. Tu es véritablement un être qui vibre dans des dimensions cosmiques et qui s’exprime « momentanément » à travers une forme humaine sur terre. Tu es donc un être de nature cosmique qui fait l’expérience terrestre. Au moment où tu abandonnes ou transmutes l’ego, tu reprends ton identité cosmique tout en continuant à œuvrer sur Terre. Car tu participes ainsi à fermer la boucle de l’évolution terrestre. L’Humain originel, faisant l’expérience terrestre, vivait à l‘image de son Soi divin, ou cosmique si tu préfères. Il a progressivement abandonné sa nature divine pour faire l’expérience de la séparation. Maintenant que les Humains se re-connectent à leur nature cosmique, ils « retournent » à leur être divin tout en ayant intégré l’expérience de la séparation. Ainsi, ils bouclent la boucle et entrent à nouveau dans la spirale de l’évolution cosmique et cela en même temps que Terra Gaïa reprend sa « nouvelle » place au sein du système solaire et galactique.
Camille : Ça veut dire que les Humains ont, vu d’un point de vie cosmique, tourné en rond et qu’ils sont prêts maintenant à rentrer à nouveau dans la spirale qui représente le mouvement évolutif.
Yeshua : N’oublies pas que Terra Gaïa a accepté par amour de permettre aux êtres sur terre de faire cette expérience.
Camille : Et ce n’était pas sans souffrance avec tout l’irrespect que les Humains lui ont témoigné.
Yeshua : C’est une conséquence évidente quand le pouvoir sans amour est à l’œuvre. Toutefois, cette ère touche à sa fin, car l’Humain re-trouve sa vraie dimension, sa nature pure et lumineuse et transforme son soi en Soi.
Camille : Il va de soi que le monde ancien, créé dans un esprit séparé, disparaît et qu’un monde nouveau qui est le fruit de l’esprit d’unité émerge inéluctablement.
Yeshua : L’esprit d’unité reconnait le jeu d’ombres comme un jeu de mirages. Il abandonne donc son identification avec le jeu d’ombres. Le soi relatif et extérieur est libéré de son existence caverneuse et la dualité peut s’atténuer progressivement. Un nouvel équilibre entre le monde subtil et le monde dense peut s’installer, représenté par les deux lemniscates formant une feuille de trèfle quadrifolié, comme évoqué tout à l’heure. Ce nouvel équilibre permettra une vie beaucoup plus harmonieuse, légère et joyeuse sur terre.
Camille : Est-ce que la dualité est donc amenée à disparaître complètement?
Yeshua : En définitive, oui. Toutefois, l’expérience de la dualité ne s’arrêtera pas tout de suite. Le fait que le lien de conscience entre les polarités sera rétabli, changera profondément le vécu de la dualité. Le nouvel équilibre qui s’ensuit te rendra beaucoup plus libre. L’expérience de la forme continuera, mais les formes changeront considérablement, devenant bien plus lumineuses et subtiles et vibreront de plus en plus accordées à la fréquence de l’âme. La magie sera permanente quand l’âme agira. Le paradis est sur terre et pas ailleurs. Il n’y a donc rien à fuir ni à quitter. Tu es le Créateur sur terre et crées le paradis dans lequel tu souhaites vivre. Ce n’est ni un idéal ni une illusion. C’est la réalité vraie et la vraie illusion est le jeu d’ombres. Sois donc réaliste et crée le monde qui est à la hauteur de l’être magnifique que tu es.
Camille : Merci avec tout mon amour.
Yeshua : L’amour n’est pas qu’un ami fidèle, l’amour c’est toi.