Sortir de l’illusion et évoluer vers la Vérité de l’Être
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Se conformer ou rester intègre?
Tu sors de l’illusion lorsque tu retournes à l’intérieur de toi, quittant ainsi l’illusion d’un monde extérieur où tu as vécu dans un rêve que tu as pris pour la réalité.
Tu as fait quantité de choses qui n’avaient rien à voir avec ton être véritable. Maintenant que tu retournes dans ton être vrai, tout l’univers est en joie !
Quand je retourne en moi, je retrouve la légèreté de l’être, la simplicité, la joie de vivre, l’amour pour la vie. Je suis dépouillé des scénarios compliqués de mon mental-émotionnel où règnent soucis-préoccupations & Cie. À l’intérieur de moi, dans mon cœur, je peux me remettre dans le flux de la vie, dans la vague de confiance. Ce flux a sa source dans la VIE elle-même qui est en moi et partout dans l’univers, à moins que je me sois extrait de ce courant de vie en me laissant abasourdir par les grouillements des hommes gris de Matrix.
L’âme – qui s’exprime à travers mon cœur – ne connaît que le mouvement d’évolution. Ainsi, elle me propose perpétuellement d’évoluer. Lorsque je résiste à ce mouvement naturel, cela crée de la souffrance dans ma vie. L’ego blessé, en revanche, ne cherche qu’à échapper à ce courant de vie naturel. Ce dernier se déploie tel le cours d’eau pur et pétillant d’une rivière de montagne. L’ego, à travers son outil de rabat-joie, de petit mental, propose d’enfermer cette joyeuse rivière dans la normalité d’un étang où l’eau stagne et pourrit, proposant une vie de carpe léthargique où il n’y a pas d’oxygène pour les truites arc-en-ciel.
Comment m’extirper de l’eau d’étang putréfiante de la conformité ? Certes, la transmutation du ‘mental-émotionnel’ que j’ai commencé (et que je continuerai) à évoquer est une voie pertinente.
Certaines organisations religieuses proposent « la repentance ». Mais cela présupposerait un jugement préalable suite à un soi-disant péché. Quelle culpabilité reviendrait aux jeunes truites arc-en-ciel pétillantes dont on a dévié le cours d’eau plein de vitalité vers un étang putréfiant qui les réduit à une vie de carpe ? Où serait le péché ? Il n’y en a pas ! Ni de jugement, d’ailleurs. En plus, qui prétendrait pouvoir juger cet enfant innocent d’avoir été guidé vers un monde illusoire et mensonger, et cela même s’il s’en est égaré étant devenu adulte. Une chose est certaine, c’est qu’il n’y a pas de Dieu qui assumerait ce rôle de juger, car ce dernier est pur Amour et l’Amour ne juge pas. La seule « repentance » serait alors de retourner chez soi, dans le cœur, et de quitter ainsi l’illusion du monde.
Cette histoire me rappelle d’ailleurs un épisode de mon enfance, lorsque j’étais amené à suivre des cours de préparation à la première communion. À la fin de cette préparation, je devais entrer dans un de ces confessionnaux sombres et m’agenouiller devant une grille de tribunal de la pénitence. Avant de pouvoir entrer, je devais prier et bien préparer tous les péchés que j’avais commis afin de les présenter lors de mon passage. Plus mon tour approchait, plus je m’inquiétais, car aucun péché ne voulait se présenter à moi et je ne savais tout simplement pas quoi exposer le moment venu. En plus, – comme je l’ai déjà évoqué – enfant, je parlais innocemment avec Jésus et je n’avais jamais connu de secret face à lui : il savait tout de moi et me prenait toujours dans ses bras d’Amour inconditionnel. Mais le moment fatidique approchait à grands pas et je ne savais toujours pas quoi dire au prêtre qui se cachait de l’autre côté du confessio-pénitentiaire. Alors, j’ai eu l’idée qui saurait me délivrer ! J’allais inventer toute une série de choses que j’avais volées, un peu comme un voleur en série, à commencer par une plaque de chocolat que j’ai dérobée dans le placard de ma mère, un œuf de sucre dans le nid de Pâques de mon frère, la pomme du goûter de mon camarade d’école… J’imaginais que plus la liste serait longue, plus l’homme de l’autre côté de la grille serait content de pouvoir m’absoudre de mes nombreuses actions reprochables. Ayant toujours eu une imagination fertile, c’était tâche facile pour moi d’établir en un rien de temps une liste honorable de choses à présenter et je me levais soulagé de mon banc quand mon tour arriva. Tout fier, je présentais alors la liste de mes faux-pas à l’homme que j’apercevais vaguement dans la pénombre de l’autre côté de la grille. Une fois sorti, je devais à nouveau faire une prière. Tout à coup, j’eus l’apparition du visage de Jésus devant moi. J’aperçus son grand sourire avec sa bienveillance si familière. Il semblait me faire un grand clin d’œil, sans pour autant se laisser duper par ma supercherie.
J’ai baigné, peut-être comme toi, dans un entourage qui répétait sans cesse la pièce de théâtre intitulée « Peur et récompense ». J’expérimentais la peur d’être puni et explorais de multiples façons de déjouer la punition. Ce jeu se jouait notamment dans mon quotidien d’école. Jeune écolier, cela ne me demandait aucun effort de rafler les récompenses, j’étais très curieux et mon élan naturel d’apprendre ne semblait pas connaître de limites. En plus, face à mes deux premières maîtresses d’école, toutes les deux jeunes, douces et bienveillantes, je baignais littéralement dans un innocent état amoureux. Avec la troisième, le vent tourna brusquement. Une vieille dame hargneuse qui régnait avec une sévérité exemplaire ! Pour moi, ce fut le réveil de l’amoureux qui se prend un bon coup sur la tête et mon envie d’aller à l’école pris également un sérieux coup. Je développais presque une sorte de répugnance face à ses récompenses. Selon mes souvenirs, c’est à ce moment-là que j’ai commencé mes apprentissages autodidactes où, en quelque sorte, je m’enseignais à moi-même. Tout en suivant les apprentissages à l’école (pour lesquels je perdais de plus en plus d’intérêt, avec la conséquence naturelle que mon investissement se réduisait au strict minimum nécessaire), je suivais avec pétillance mes propres intérêts. Ainsi, par exemple, passionné de littérature, je lisais dans les grandes classes pendant les cours de littérature (en parallèle) les œuvres que j’avais choisies moi-même, tandis que le prof rabâchait les mêmes phrases moribondes depuis trente ans et pour qui la (vraie) littérature se réduisait à l’époque classique.
C’est à cette période-là que je m’aperçus que les récompenses étaient de plus en plus couplées à des contraintes et obligations et que les menaces et punitions gagnaient en ampleur. Cela me mettait davantage face à des challenges par rapport à mon intégrité. Rester intègre signifiait pour moi de remettre en question ce que la doctrine scolaire avait pour mission de nous inculquer. En plus, la vieille garde de mon école se voyait comme des pépiniéristes qui cultivent des plants d’une soi-disant future élite où seul un petit nombre devait être sélectionné pour accéder aux hauts jardins du savoir.
Au moment où tu crois savoir, le piège se referme et le mouvement d’évolution s’arrête. Lorsque tu es conscient que tu ne sais rien, tu es disposé à ce que le savoir se révèle à toi.
Plusieurs de mes camarades ont fait l’expérience comme moi que recracher ce que l’enseignant voulait entendre, était la meilleure garantie pour obtenir une bonne note comme récompense. Rares étaient les profs qui s’intéressaient véritablement à comment nous avions intégrés les enseignements ou à nos processus d’apprentissage, à nos façons de comprendre les sujets appris ou tout simplement combien nos talents et qualités étaient en voie d’accomplissement. J’en étais conscient et m’en serais complètement fiché si certains profs n’avaient pas utilisé leur récompense arbitraire comme outil de pouvoir. Ainsi, dans le cours de littérature évoqué plus haut, lorsque j’écrivais sagement les analyses et interprétations que le professeur nous avait dictées et qui, elles seules, nous procuraient l’accès au sanctuaire de la haute littérature, j’étais récompensé par une bonne note. Quand j’exprimais ma façon de comprendre une œuvre ou un extrait de texte ou une certaine thématique, la sanction en forme de note insuffisante ne se faisait pas attendre. Dans la première version, je me soumettais et trahissais mon intégrité, dans le deuxième cas, je restais intègre, mais risquais de mettre en péril mon cursus, d’autant plus que ce n’était pas le seul cours avec ce type de fonctionnement. Lors de l’examen final, se présenta pour moi une magnifique occasion de choisir. La thématique de la dissertation se basait sur une citation d’un auteur contemporain avec une orientation politique très critique et prononcée. Je savais pertinemment que les deux profs qui allaient évaluer mon texte (dont l’un était actif dans la vie politique) étaient d’une orientation parfaitement opposée aux propos de l’auteur. Se posait pour moi la question : me soumettre à ce qu’ils voulaient entendre ou rester souverain et fidèle à moi ? Une camarade m’a fait la remarque après coup : « T’es con, il fallait juste les badigeonner avec le baume qui leur faisait plaisir. C’était pas le moment de faire ton rebelle ! »
Courage et confiance
Le jeune enfant vit naturellement dans la confiance. Adulte, je me suis questionné : comment était-ce possible que l’enfant en passant par l’adolescence et l’âge du jeune adulte perde progressivement la confiance ? En plus, à la place, un des pires poisons, le doute, se mettait à léser gravement la confiance et à avorter de nombreux projets de création dans la vie des adultes.
Comment veux-tu avoir confiance en toi, si ce toi n’est qu’une construction extérieure fantasmagorique. Tu ne peux avoir confiance, tu ne peux être en confiance avec la VIE universelle qu’en étant pleinement dans le courant de la VIE qui te traverse quand tu es en parfaite union avec tout ce qui est.
J’ai pu observer qu’il y avait principalement deux facteurs qui brisent la nuque de la confiance. Le premier coup est donné par un acte de violence physique ou verbale (psychologique). Souvent, le tout jeune enfant – jusqu’à trois, quatre ou cinq ans – bénéficie encore d’un certain ménagement. Ensuite, en fonction de son environnement, l’enfant a de plus en plus droit à des actes de violence physique ou verbale dont les conséquences se gravent notamment dans sa confiance (en la vie) qui se brise soit brusquement, soit peu à peu. S’ajoute à ce phénomène que l’enfant reçoit dans sa famille et à l’école en moyenne cinq fois plus de remarques négatives que positives. Combien de fois on lui dit ce qu’il « ne fait pas bien » plutôt que ce qu’il fait « bien ». C’est dans ces phases-là où l’enfant, amené de plus en plus à l’extérieur de lui-même, construit son image de soi. Il n’est pas rare qu’à l’âge adulte une personne connaisse ses « défauts » du bout des doigts alors que l’accès aux qualités qui l’habitent semble bien voilé.
La confiance te mène à l’intérieur de toi, au cœur de ton être. Elle dissout l’image extérieure de toi qui ne peut qu’être illusoire, car construite à partir des remarques venant de l’extérieur.
Renforcer la confiance signifie se vivre et se ressentir à l’intérieur de soi et laisser la vie s’exprimer à partir de là.
Le doute, en revanche, possède la caractéristique d’empoisonner ta créativité et de compromettre tes élans et tes projets.
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Devenir des créateurs responsables
Est-ce le moment de jeter le mental (intellectuel) à la poubelle ? Et si je reprenais mes pouvoirs d’alchimiste pour le transmuter ?
Je commence par transformer la manière de m’en servir. D’abord, j’abandonne ma ‘mauvaise’ utilisation du mental. Au lieu de l’utiliser afin d’émettre des jugements, d’interpréter les évènements, de faire des suppositions et des projections, je m’en sers pour observer, analyser et, surtout, pour créer en conscience des pensées constructives. Ainsi, j’utilise l’outil du mental dans sa fonction originelle et il me sert pour créer les réalités dans lesquelles je souhaite vivre. Ensuite, je réoriente la source qui alimente mon mental. Jusqu’ici, j’ai inconsciemment produit mes pensées créatrices à partir de l’ego (blessé) et recréé, enfermé dans un cercle vicieux, les mêmes scénarios moyennant mes croyances limitantes et mes émotions non aidantes. J’ai tourné, affolé, sans cesse dans ma roue de hamster. Je n’arrêtais pas de réinventer cette roue par mes nombreux schémas de pensées et de comportements jusqu’au jour où j’ai transmuté sa source. Et là, tout a commencé à changer! J’ai fait un pas décisif pour sortir de mon illusion de hamster.
J’ai progressivement mis mon mental au service du cœur. C’est à travers le cœur que l’âme se manifeste dans mon existence. Afin d’éviter toute confusion avec le mental (intellectuel), je nomme ce fonctionnement du mental ‘l’esprit du cœur’ ou ‘esprit’ tout court. L’esprit continue de servir d’instrument de création, toutefois il fonctionne à partir de l’intuition qui génère des inspirations, des visions ou des sensations.
Avant de passer au fonctionnement à partir de l’esprit du cœur, j’ai d’abord développé une conscience et une vigilance face à mes pensées automatiques, ce que j’appelle aussi les discours internes. J’observais minutieusement tout ce que je me racontais dans ma tête tout au long d’une journée. Très vite, je me suis aperçu que ce blabla intérieur n’était souvent pas très aidant et, en plus, d’une pauvreté remarquable. C’est comparable à un disque vinyle rayé qui est resté bloqué sur les mêmes phrases tournant en boucle. Ces pensées à répétition devenaient, contre mon gré, des croyances possédant un pouvoir créateur puissant. Sauf que, trop souvent, elles n’étaient pas au service de mon bien-être et de mon bonheur ni de mon évolution constructive. Comme ces pensées limitantes étaient d’un nombre assez limité, il n’était pas trop laborieux de les répertorier et de les noter par écrit pour en être pleinement conscient. Ensuite, je les remplaçais progressivement par des pensées positives sous forme d’affirmations. Pour ce faire, j’ai utilisé d’abord le même procédé que pour les pensées limitantes. Je les ai affirmées sans cesse, mais cette fois-ci en conscience. Je ne cache pas qu’au début cela nécessitait une pincée de détermination considérable, tellement les pensées limitantes ont tourné en boucle et créé une rayure profonde dans le disque dur de mon mental. Car ces phrases créatrices néfastes s’étaient gravées en profondeur dans mon inconscient. Et l’inconscient, tel un génie qui exauce tous les vœux, a mis en place ce que ces pensées inconscientes et nuisibles ordonnaient.
Avec beaucoup de volonté, je bombardais littéralement mon mental avec des affirmations constructives et favorables pour mon évolution. Il est essentiel de remarquer que l’inconscient ne connaît pas la négation. D’où l’importance de pratiquer la pensée positive. Des affirmations négatives telles que « je ne veux pas fumer » donnent l’ordre à l’inconscient de (vouloir) fumer. Seule l’affirmation positive où j’exprime ce que je souhaite obtenir, dans l’exemple cité, ‘je veux respirer librement’ ou ‘je veux être en pleine santé’ permettent de créer de façon constructive. Par la suite, j’affirmais les pensées positives avec la même obstination comme je l’ai pratiqué, sans le savoir, avec mes pensées négatives depuis belle lurette. Il va sans dire que des programmations incrustées si longtemps dans la boîte noire ne s’effacent pas sans détermination ni persévérance. Je commençais alors à (re)prendre ma place de créateur responsable dans ma vie et à transmuter l’état de victime !
Comme tu as pu l’observer dans ta vie, les croyances et convictions peuvent avoir plusieurs origines. Ainsi elles peuvent être créées à la suite d’une expérience qui a généré une blessure (traumatisante), accompagnée d’une ou de plusieurs émotions douloureuses. La croyance, par le biais du contrôle mental, a pour but de nous protéger d’éventuelles réactivations de ses émotions dramatiques. Elles sont donc bien ancrées, voire cachées dans notre inconscient.
D’autres sources fréquentes se trouvent dans la transmission de convictions (croyances) par la famille, la société, des institutions politiques ou des organisations religieuses. Ces croyances s’inscrivent progressivement dans l’inconscient lors de la socialisation durant l’enfance et l’adolescence, et comme cela se passe de façon inconsciente, nous ne repérons pas que ces informations viennent de l’extérieur. Nous les avons intériorisées au point que nous sommes convaincus qu’elles viennent de nous-mêmes.
Certes, s’il s’agit d’une croyance qui est favorable à mon accomplissement véritable, il n’y a pas de raison de la changer. Or, nombreuses sont les croyances qui limitent, ou empêchent même, la (pleine) réalisation de mon être et qui appellent donc à être transmutées afin de purifier mon être de toutes les disharmonies et des informations erronées de l’extérieur, lesquelles m’ont éloigné de moi-même.
Cette prise de conscience m’a, en plus, amené à me questionner par rapport au phénomène de la matrice. C’était comme si un voile commençait à se lever progressivement : derrière lui se révélait à moi une sorte de système ou des champs d’informations qui conditionnaient la (ma) vie. Surgissait alors comme une nouvelle vision qui me permettait de percevoir plusieurs (de multiples) réalités. Cela mettait drôlement en question tout ce que je prenais jusqu’à présent pour la seule et unique réalité, laquelle se dressait à partir des filtres de perception de mes cinq sens en combinaison, bien sûr, avec toute la panoplie du mental : les interprétations, projections et cie. En réalité, une ouverture progressive de mon champ de conscience s’opérait, ce que l’on pourrait aussi appeler un éveil de conscience.
J’ai découvert qu’il n’existait qu’un seul système véritable, celui de l’univers, nommé également la matrice universelle ou originelle. Un système est caractérisé par le fait que tout est interconnecté et que tous les composants font partie intégrante du système, donc du tout. La fameuse métaphore de la goutte d’eau qui fait partie de l’océan, lequel est composé d’innombrables gouttes d’eau illustre cela assez bien. L’univers est alors forcément (inter)connecté et rien ne peut être séparé.
La matrice: quel (mise) enjeu ?
Je m’apercevais donc qu’il existait plusieurs matrices, mais pour simplifier les choses, je me concentrerai sur deux variantes que je nomme : la matrice originelle (ou universelle) et la (fausse) matrice illusoire qui conditionne la vie des êtres humains aussi longtemps qu’ils ne s’en libèrent pas. Je n’ai pas la prétention de livrer une description détaillée des matrices et de leur fonctionnement, cela remplirait des volumes. Dans un premier temps, il suffit de saisir leur principe de base afin de pouvoir choisir en conscience dans laquelle nous souhaitons vivre.
Une matrice est, comme déjà évoqué, un champ ou un système d’informations qui conditionne l’existence et crée une ou de multiples réalités. Lorsque ces réalités sont issues d’un champ d’information qui est à l’unisson avec la vérité de mon être, elles sont en cohérence avec mon essence et l’expression de mon être véritable. Ou à l’inverse, quand mon champ d’ information est composé d’informations erronées, je vis dans une ou des réalités fantasmagoriques en pleine incohérence avec qui Je Suis et fais ainsi l’expérience de souffrances qui semblent interminables jusqu’au jour où je choisis de quitter ce monde illusoire.
La matrice originelle (et universelle)
Un enfant vit après sa naissance et durant ses premiers mois ou années de son existence naturellement dans sa pureté, son innocence et son authenticité. Il vit complètement dans l’instant présent en union avec tout (ce qui est). Il est encore (en grande partie) dans le flux de la vie et de l’amour. Autrement dit, son existence est encore principalement déterminée par la matrice originelle. Le petit enfant fait encore partie intégrante de la grande vie où tout est (inter)connecté. Un bébé, après sa naissance, n’a-t-il pas souvent encore l’aspect d’un ange, si pur et plein de candeur ? Il est doté d’une simplicité et naïveté qui touchent spontanément notre cœur et qui ignorent les ruses et stratégies d’un mental biaisé.
N’est-ce pas pour cela que les sages nous disent de (re)devenir comme des enfants ? Pour retrouver notre état originel : pur et vrai, pleinement présent à la vie. Et, après l’expérience de l’égarement, le retour en conscience à la maison du cœur. Car seule l’âme (divine) qui s’exprime à travers le cœur est en connexion et en cohérence avec la matrice originelle. Donc, seul le retour dans la vie du cœur nous permet de retrouver une existence et des réalités qui sont à l’unisson avec la matrice universelle. Cette dernière est purement qualitative. Elle rayonne les qualités fondamentales de l’univers : la puissance, la sagesse, l’amour, la pureté, la vérité, la paix, la liberté et bien d’autres.
Quand notre instrument terrestre est accordé à ces notes universelles qui forment la-les Réalité(s) vraie(s), nous commençons à jouer une musique joyeuse, pleine de grâce et de délicatesse et nous manifestons les qualités fondamentales de l’univers.
Cela dépasse la compréhension de ton (petit) mental, lorsque se révèle à toi le fait que la Source de toute Vie qui rayonne dans la matrice originelle est pure Lumière et que celle-ci est au-delà du jeu d’ombres et de lumières.
La Matrice originelle est Vérité et irradie le monde sans cesse. Enlève le voile qui dissimule ta conscience et tu t’en apercevras. Tout ce qui n’est pas accordé à cette Vérité ne pourra pas retourner à la maison de la Matrice véritable, source et origine de toute Vie.
Le mensonge a sali la pureté de ton habit originel. Transmute tous les mensonges en Vérité et la porte de la Matrice universelle s’ouvrira. Dans ton habit, à nouveau pur, tu sauras ainsi franchir la porte qui te conduit vers la Liberté.
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Tous les chemins mènent à l’Amour
Plusieurs écrits anciens relatent l’histoire d’une chute que les êtres humains auraient vécue à un certain moment dans leur histoire d’évolution. Cette fameuse chute ne fait que décrire le passage de la matrice originelle et véritable dans la (fausse) matrice illusoire. Je profite de préciser ici que lorsque je décris les différents systèmes matriciels, je le fais dans la posture de l’observateur, sans intention aucune de porter de jugement.
L’intention du présent écrit est d’ailleurs bien celui d’offrir quelques éclaircissements par rapport au cheminement permettant de sortir de la fausse matrice et de retourner dans la matrice originelle ; ceci uniquement bien sûr pour ceux et celles qui souhaitent parcourir ce chemin de leur plein gré, prêts à entrer dans une nouvelle conscience.
Le seul intérêt de connaître la matrice illusoire consiste à prendre conscience en quoi elle conditionne mon existence, afin de pouvoir m’y désidentifier, m’en libérer et de m’immerger nouvellement dans la matrice véritable. C’est un double processus qui se vit simultanément.
La (fausse) matrice illusoire
Elle est en quelque sorte le reflet inversé de la matrice originelle. C’est un monde à l’envers. La conscience d’unité a cédé la place à une conscience séparée et endormie. Son acteur fétiche s’appelle ‘ego’. Il prône une existence basée sur une conscience où tout est séparé. « Nous sommes les uns séparés des autres », « l’Homme est séparé de l’univers », « séparer pour mieux régner » et bien d’autres convictions de ce genre sont les incantations quotidiennes dans ce champ de conscience.
Mais l’incontestable héros de ce système est la masse composée d’humains inconscients, ignorants et endormis tels de vaillants moutons qui suivent leur instinct de masse et de survie, prêts à sauter aveuglément de la falaise si une soi-disant cause héroïque le leur demande. Une masse indistincte d’hommes gris, qui avalent inconsciemment et quotidiennement la pilule bleue qui les maintient dans la prison de la (fausse) matrice, si bien mise en scène dans l’épopée « Matrix ». Seul le choix en conscience de la pilule rouge que le héros nommé Neo opère, ouvre la porte de sortie d’un monde factice, la (fausse) matrice, et permet d’entrer dans un champ de conscience immensément plus vaste s’étendant jusqu’à l’infini et à l’éternité.
Comment puis-je faire ce choix – le plus essentiel dans notre existence – lorsque je suis endormi ? Ce n’est tout simplement pas possible. Je n’ai pas besoin de me (faire) coller l’étiquette du conspirateur – osant sortir de la pensée unique prévue par la matrice -, pour comprendre que toutes les stratégies qui maintiennent la conscience des êtres humains endormis sont bonnes. Quelles sont ces stratégies ? Le mensonge (les fausses « vérités », dont celles qui se présentent dans un déguisement scientifique ou religieux) et la manipulation sont les acteurs principaux de ces stratégies. De plus en plus de moutons en phase de réveil commencent à se douter que derrière le fait de maintenir les êtres humains dans la prison de la matrice se cache une soif de pouvoir d’un petit nombre d’êtres sur une grande majorité. D’ailleurs, l’argent n’est qu’un moyen au service de ce pouvoir et non pas un but en soi.
Nous pouvons considérer la matrice comme un (immense) champ d’informations. Toute forme de vie, une étoile, notre soleil, les planètes jusqu’au minuscule électron au sein d’un atome, possède un champ magnétique. Il en est de même pour l’être humain. Il s’agit d’une sorte de champ d’information qui l’entoure et les informations qui s’y trouvent conditionnent sa vie. Ces informations proviennent soit de la matrice illusoire (brillamment mise en scène par l’acteur-ego) soit de la matrice originelle (manifestée par le cœur).
Si Vérité, Pureté-Harmonie et Liberté font partie des qualités clés de la matrice originelle, mensonge, disharmonie et emprisonnement-limitation sont les maître-mots qui déterminent les réalités factices. Ces dernières sont l’œuvre d’un artifice générant un monde dont les acteurs sont occupés à faire un maximum de choses insignifiantes et dispersantes pour ne pas vivre dans leur essence.
Tu as peut-être l’impression que je choisis des mots trop durs lorsque je dis que les êtres emprisonnés dans la conscience de masse sont littéralement « des esclaves de la matrice insidieuse », quand bien même on honore leur esclavage avec le pécule nécessaire pour payer leurs factures à la fin du mois et pour s’offrir, parfois, quelques plaisirs des sens, ainsi que pour jouer le rôle d’honorables consommateurs faisant fonctionner un certain système.
En comparaison avec le monde informatique, la matrice pourrait être associée au système d’exploitation et à ses logiciels principaux qui sont installés d’origine sur le disque dur d’un ordinateur. À l’origine, ces derniers nous donnent accès au traitement de toutes les informations (de tout le Savoir) dans l’univers. La potentialité de chaque disque dur est donc illimitée. Toutefois, au cours de l’enfance et de l’adolescence sont téléchargés sur ce disque dur de nouveaux logiciels qui écrasent en quelque sorte le logiciel d’origine, sans que l’enfant s’en rende compte, puisque c’est le propre de l’enfant d’avoir un esprit encore bercé dans l’insouciance et l’inconscience. Et c’est précisément dans cet état de « fragilité » que la pieuvre-matrice enlace de ses tentacules cet enfant encore pur et innocent pour ne plus le relâcher jusqu’au jour où, en âge adulte, il s’éveille dans sa conscience, s’en défait et se libère définitivement. Il commence par effacer les logiciels mensongers qui l’ont conditionné durant son existence et à télécharger (à ré-activer) les logiciels d’origine.
Je me répète en disant qu’il n’est point dans mes intentions de dénoncer un système insidieux et hypocrite ni d’accuser ses architectes. Je ne vais donc pas m’attarder plus longtemps sur ce sujet. Le seul but de partager ce genre d’informations est de favoriser le processus de prise de conscience et d’éclairer les voies de sortie.
Le fait d’avoir expérimenté la (sur)vie dans un monde de séparation et d’illusions m’a permis de prendre conscience que dans la-les réalité(s) véritable(s), il n’existe qu’unité et vérité. C’est comme lorsqu’à la tombée de la nuit, je prends conscience du jour. L’expérience de l’ombre me permet de m’éveiller en conscience à la lumière. Ainsi, mes notes discordantes m’amènent à l’harmonie, la peur me conduit dans l’amour, le doute dans la confiance en la puissance de la Vie. Ainsi commence la grande œuvre d’alchimie dans toute existence terrestre: La transmutation du mensonge et de l’illusion en vérité, de la limitation et de l’emprisonnement en liberté, de la disharmonie en harmonie… Cela revient au passage de la vie de l’ego à la vie du cœur, de la (fausse) matrice à la matrice originelle… C’est un moment magnifique, rempli de grâce ; quand bien même, dans un premier temps, ce passage peut me sembler difficile et laborieux lorsque je cède à des moments de découragement.
Tout dans la vie est une question de fréquences vibratoires. L’outil qui permet de les percevoir est le discernement. Augmenter la fréquence vibratoire ouvre un plus ample champ de conscience et une présence plus profonde à l’expression de la vie. Plus tu augmentes ta fréquence vibratoire, plus tu deviens lumineux. L’amour et les autres qualités universelles et divines peuvent passer à travers toi, rayonner et se manifester.
La porte de sortie du monde (de la matrice) illusoire s’ouvre lorsque tu auras atteint un niveau vibratoire où ton être se trouve dans un état de pureté et d’harmonie. Toutes les traces discordantes et impures auront été purifiées et transmutées. Tu te trouveras face au passage appelé ‘ascension’ qui veut dire que tu auras atteint une fréquence vibratoire suffisamment élevée te permettant d’être complètement libéré de ton existence terrestre (dans la prison de la fausse matrice). Tu seras alors véritablement libre et vrai !
Cela te semble inatteignable ? C’est le but de toute existence sur terre, donc le tien aussi, que tu le veuilles ou non.
Lorsque ma conscience a commencé à s’éveiller, j’ai saisi que, dans le fond, tout ce qui existe est Esprit (la matière elle aussi en fait partie) et que tout est créé à partir de ce dernier. À ce moment-là, s’est révélé à moi que tout cheminement menant à la sortie du monde de l’illusion ne peut être que spirituel. Ce cheminement se situe au-delà des courants religieux ou philosophiques établis, ce qui ne veut pas dire que ces derniers ne peuvent pas y mener.
Tous les chemins mènent à l’Amour.