Étincelles de conscience – 2ème partie

Évoluer vers la Liberté de l’Être

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De l’ignorance à la Conscience

Jeune aventurier, je suis parti pour découvrir le monde et ouvrir mes horizons. Ainsi, j’ai découvert la richesse et l’ampleur du monde extérieur et les expériences faites ouvraient progressivement mon esprit et ma conscience extérieure.

Aujourd’hui, je prends un nouveau départ. Cette fois, le monde à découvrir se trouve à l’intérieur de moi et l’exploration me conduira dans des espaces immensément plus vastes : l’UNivers qui m’amène vers le UN. Autrefois, mon personnage pouvait employer des moyens de transport tels que le train, les jambes, le vélo ou parfois l’avion. Aujourd’hui, le moyen de transport de l’aventurier est l’esprit (du cœur). Au départ, j’ai pensé explorer uniquement ma maison. Maintenant, je me rends compte qu’en découvrant ma maison, je découvre la Vie, car ma maison fait partie intégrante de l’univers. Cela n’a rien d’abstrait, puisque je pars avec mes sensations et ressenti du cœur et non pas avec mon intellect. Ce dernier pouvait être un véhicule utile pour la vie dans la cave, mais continuer à l’utiliser reviendrait à vouloir traverser l’océan en vélo.

L’esprit (du cœur) est une fractale de l’Esprit universel, une partie intégrante du Tout. 
L’intellect en est une forme aliénée, car séparée du Tout. Tel un organe extrait de son organisme. Hors contexte, il ne pourra jamais servir au bon fonctionnement de l’ensemble ni comprendre la vie de l’organisme.

L’Esprit me sert de guide dans la nouvelle vie aux étages supérieurs de ma maison. Il communique incessamment avec moi sous forme d’inspirations, d’impressions, des voix intérieures qui parlent dans le silence ou encore des images. Ma perceptivité au premier étage hors cave s’élargit au-delà des limitations des cinq sens physiques. Elle m’amène peu à peu vers une clairvision, une clairaudience et une clairsensitivité. Ce qui semblait une anomalie dans la vie cave-rnesque, devient désormais habituel. Ma conscience s’expand, ma vision intérieure – associée au troisième œil – se développe. À partir de cet état de conscience, je perçois le mouvement de la Connaissance universelle, je frôle l’état de conscience où tout est UN.

Il va de soi que cela amène à une grande ouverture de l’esprit, qui, jusqu’à présent, était cantonné dans la prison de la cave. Je commence peu à peu à entrevoir le fonctionnement de la Vie universelle, laquelle est régie par des lois. Les limitations de mon mental éclatent littéralement au point où je me demande comment l’esprit a pu être emprisonné pendant si longtemps, me faisant souffrir ainsi de la pire des maladies de ce monde : l’ignorance. Après toutes ces époques de malbouffe qui nourrissaient cette ignorance, mon esprit commence à recevoir une nourriture de plus en plus fine et véritable, préparée avec le plus grand soin par la Haute Cuisine de l’Esprit universel. Les concepts mentaux se brisent à grand éclat. Je pourrais en citer à remplir des livres. Rassure-toi, je ne vais pas te refiler le lest des faux concepts du monde cave-rnesque mais seulement en évoquer quelques-uns au hasard.

Commençons par la notion de la vie. Dans la prison du mental, [on] a opposé la vie à la mort, comme si la vie pouvait mourir. Comment la vie peut-elle mourir si son action créatrice est de vivre, c’est-à-dire de générer la vie ? C’est absurde, tu me l’accorderas. La vie EST et l’Être ne peut pas mourir. La vie, sur le plan universel – et nous faisons jusqu’à nouvel avis partie de l’univers –, est intemporelle et éternelle. 
Si ce fameux [on] voulait en toute logique opposer quelque chose à la mort – qui, d’ailleurs, est aussi un faux concept –, autant prendre la ‘naissance’ ou la ‘conception’ (de vie) : c’est une question de logique. Certes, ce concept fait (souvent) allusion à la vie du corps, comme si le corps représentait la vie d’un être. C’est un peu comme si un conducteur de voiture proclamait : « La voiture c’est ma vie. » Si ce [on] voulait au moins être un minimum précis, il devrait nommer cette période entre la conception (ou naissance) et la mort : l’existence. Car le terme existence fait allusion à la ‘vie de la forme’.

Tu pourrais me reprocher de pinailler sur les mots. Mais les mots sont créateurs de réalités. Si ces réalités sont erronées, les mots t’enferment dans des fausses réalités et c’est précisément ce que j’essaie d’expliquer.

La Vie EST (éternelle). De la Vie émanent des formes, des différentes expressions ou manifestations. Ces formes, tant qu’elles sont alimentées par (l’énergie de) la Vie, sont vibrantes. Par contre, elles se désintègrent lorsqu’elles ne sont plus alimentées. Il en est de même avec l’existence du corps physique qui n’est autre qu’une forme, une expression de la Vie. Il va de soi que plus l’énergie de vie circule à travers le corps, plus il est vibrant. Mais je n’ai pas l’intention de m’étaler là-dessus ici.

Le célèbre [on] m’a fait croire qu’il n’y avait qu’une seule vie, ce qui se révèle, avec ce qui précède, comme une absurdité énorme.

Ne pas croire en des vies multiples (antérieures) n’est pas seulement insensé, mais t’empêtre dans une compréhension de la Vie erronée. Le seul sens de l’existence consiste à permettre à l’âme (incarnée) d’évoluer à travers les vécus et les expériences et cela jusqu’à ce que toute manifestation de vie (re)trouve son expression parfaite, donc divine. L’âme vise toujours un plan d’évolution optimale. Il est évident que l’ego (séparé) ignore cela et « se la joue » en se prenant pour un (petit) dieu. Connais-tu une âme (à l’exception d’un grand avatar) qui aurait été capable d’intégrer tous les apprentissages la menant à la perfection divine en une seule existence ?

Tous ces faux concepts issus de mes conditionnements ont créé une énorme confusion dans mon esprit. Comme toi, j’ai évolué à travers les expériences : un chemin empli de douleurs et riche de souffrances, pour apprendre. Certes, cela m’a aidé à ouvrir le cœur. Maintenant que mon esprit s’est hissé au quatrième étage (de conscience) de ma maison de vie, mes apprentissages commencent à être guidés par la sagesse, la joie et l’amour.

Le mauvais usage de ton libre arbitre t’a détourné de ta divinité. Tu t’es perdu et as recherché, en vain, la reconnaissance à l’extérieur. Alors que seule la reconnaissance de ta divinité (en toi), te permet de te reconnaître toi-même et d’honorer ton SOI supérieur.

Mon nouveau guide, la sagesse (universelle), m’enseigne les lois de la Vie. Dans ce contexte, j’aimerais juste citer la loi de ‘cause à effet’, parfois nommée également loi du karma. Ce dernier nous donne la chance d’apprendre ce que nous devons apprendre. « Chaque cause a une conséquence », nous apprend cette loi et personne n’y échappe. C’est le propre d’une loi (universelle) de s’appliquer et, passez-moi l’expression : « la loi s’en fiche que j’y croie ou pas, elle est. » Cette loi est comme une sorte de gardien de l’équilibre ou de justice-justesse universelle. Si j’ai fait une mauvaise utilisation de l’énergie de la Vie (universelle), je crée un déséquilibre et la loi me demande de rétablir cet équilibre, en me proposant (plus tard) une conséquence (dans la mesure de ma cause) qui me permet de le « réparer ».

C’est la mauvaise compréhension et utilisation de mon libre arbitre qui m’ont conduit à créer de la disharmonie dans plusieurs de mes existences. En effet, dans les existences qui ont suivies, j’ai eu l’opportunité de recréer l’harmonie et cela jusqu’à ce que je retrouve l’équilibre qui me rende libre (et qui me libèrera de la roue karmique).

Être libre, dans ce sens, veut dire : exprimer la vie universelle dans sa pureté et sa perfection. Ainsi, je deviens un courant de vie individualisé de la Vie de l’univers. N’oublions pas que les deux ingrédients majeurs de la Vie sont : Lumière (Conscience) et Amour.

Ainsi, le quatrième étage de ma maison de vie me conduit à une compréhension de plus en plus inclusive et systémique de la Vie. Le flux de la connaissance universelle se remet en mouvement pour remplacer les connaissances cave-rneuses et putréfiées.

Une autre loi, la ‘loi de l’Esprit’, est venue frapper à ma porte, non pas pour se moquer de l’exiguïté de mon mental rationnel qui se prenait carrément pour un esprit érudit, mais pour ouvrir ce dernier à sa véritable grandeur. D’abord, mon guide, la sagesse, m’a chuchoté très délicatement les vérités en grandeur nature (universelle) à l’oreille (du cœur) pour que je ne prenne pas trop peur. Cela a fait éclater progressivement les limitations de mon mental.

Mère Sagesse me dit à voix douce : « Tout est Esprit. Il n’y a rien en dehors de l’Esprit. » Rien que cette simple phrase a mis immédiatement fin à mon esprit de dualité, qui s’est révélé définitivement être hors la loi. Cela m’a rappelé à l’ordre (universel) en remontant les bretelles de mon esprit qui s’était égaré dans les méandres de l’illusion intellectuelle. Mère Sagesse m’a pris par la main pour guider mon esprit vers des états expansifs de conscience.

Me voilà franchissant le seuil du quatrième étage, éclairé par la lumière de la Conscience qui porte un coup fatal à l’ignorance.